« Nous sélectionnons de plus en plus nos prestataires en fonction de critères de RSE »

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« Nous sélectionnons de plus en plus nos prestataires en fonction de critères de RSE »

L'enseigne Électro Dépôt, engagée dans une démarche de RSE depuis plusieurs années, vise à favoriser le développement d'une économie circulaire. Elle invite ainsi ses fournisseurs à se lancer dans des plans de réduction de leurs impacts carbone, tout en soutenant des start-ups engagées, comme l'indique Stéphane Belot, directeur de la transition écologique et sociétale de l'entreprise.

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Qu'attendez-vous de vos fournisseurs en matière d'engagements ?

En ce qui concerne les marques de fabricant (comme Samsung, LG, Whirlpool, Brandt...) nous attendons d'elles, qu'elles s'engagent sur un plan de réduction des impacts carbone. Nous les invitons à s'engager comme nous, auprès de l'initiative « Science Based Targets », partenariat entre le CDP, le Pacte mondial des Nations Unies, le World Resources Institute et le WWF vérifiant que la trajectoire des acteurs reste compatible avec ce qui a été décidé en 2015 lors de l'accord de Paris (à savoir, limiter le réchauffement à +2°C ou à +1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle).

Pour les usines qui fabriquent les produits pour nos propres marques, nous souhaitons également qu'elles conçoivent des produits de moins en moins impactants pour la planète, qu'elles nous accompagnent dans nos démarches d'éco-conception.

Au-delà des fournisseurs de produits, ce sont tous les intervenants dans notre chaîne de valeurs que nous challengeons sur la réduction Carbone : logistique, digitale, communication, ...

En tout cas, ce sont des critères de sélection que nous examinons. Les engagements sociaux et environnementaux influencent de plus en plus nos choix et nous permettent de sélectionner nos prestataires. Il faut que nous arrivions à décarboner de plus en plus les activités économiques.


Et qu'en est-il des start-ups ? Vous en soutenez certaines... Pour quelles raisons ?

Électro Dépôt existe depuis 18 ans et rassemble 2 000 collaborateurs. Nous ne sommes plus considérés comme une start-up. Or, afin de conserver de l'agilité, de la fraîcheur, de la flexibilité et de la rapidité dans la mise en oeuvre des projets et des initiatives, nous aimons travailler avec des jeunes pousses. Et, cela leur permet, en même temps, d'obtenir une première grande référence, à l'instar d'Électro Dépôt, appartenant à l'écosystème des entreprises de l'AFM (Association Familiale Mulliez). Car cela n'est pas toujours facile au démarrage pour une start-up.... C'est ainsi donnant-donnant.

De façon générale, ces collaborations nous permettent de soutenir des projets qui ont du sens pour nous. Par exemple, avec l'un de nos jeunes partenaires, Treely, nous organisons une grande opération de team-building à l'occasion de la semaine européenne du développement durable en septembre prochain, qui permettra, nous l'espérons, de soutenir des plantations de 10 000 d'arbres à Madagascar.

Ce sont des projets qui, bien entendu, sont en lien avec notre ambition RSE, et ils nous permettent de favoriser l'économie circulaire, que nous prônons.


Justement, vous travaillez en particulier avec Spareka...

Aujourd'hui, 9 clients sur 10 ne vont pas essayer de réparer un lave-linge en cas de panne hors garantie car les coûts de réparation sont encore trop élevés. Opter pour « le neuf » demeure pour l'heure la solution la plus intéressante. A court terme c'est satisfaisant pour les fabricants et les distributeurs , c'est vrai, mais cela aggrave le bilan carbone.

D'où le partenariat que nous avons noué avec Spareka il y a deux ans. L'objectif : aider les clients à diagnostiquer la panne, puis les inciter à acheter les pièces détachées à remplacer, afin de réparer soi-même, avec l'aide d'un tutoriel vidéo. Les clients sont gagnants, l'entreprise aussi, vu qu'elle les a fidélisés. Et puis c'est un geste pour le climat...


Vous collaborez aussi avec Vendredi, pourquoi ?

La plateforme met en relation d'une part des salariés dans une entreprise, qui veulent aider des associations, et d'autre part des structures à la recherche de bénévoles. A Électro Dépôt, chaque collaborateur a la possibilité de prendre une journée par an afin que cette personne puisse aider une association de son choix. Une journée payée par l'entreprise.


L'idée est-elle au final d'apporter de la visibilité à ces jeunes pousses ?

C'est bien cela. Par exemple, les 4 et 5 mai derniers, au Vélodrome de Roubaix, nous avons organisé notre grande convention annuelle qui a rassemblé 500 collaborateurs d'Électro Dépôt. Des ateliers ont été animés autour de la RSE et trois start-ups que nous avons invitées. La Vie est belt, qui fabrique des ceintures à partir de vieux pneus de vélo, mais aussi la jeune pousse TchaoMegot, installée à Beauvais, qui a mis au point un brevet pour récupérer les mégots et les dépolluer. La matière, composée de fibres issues de vieilles cigarettes, est transformée en isolants pour les bâtiments ou en... doudounes. La troisième entreprise, invitée à cette occasion, est Samji. Située en Seine-Saint-Denis, elle fabrique des produits à partir de plastiques recyclés. Elle avait apporté à l'événement une machine pour broyer les bouchons en plastique. Il y avait une deuxième machine permettant de transformer la matière en produits tels que des... peignes ou des porte-savons. L'ambition : montrer que l'on peut donner une seconde vie aux déchets.


Vous jouez également le rôle d'incubateur...

Nous avons incubé une start-up, en effet. Un collaborateur a eu une superbe idée. C'est Reconomia, une plateforme favorisant l'économie circulaire. Elle permet à des artisans en France de récupérer à proximité des produits électroménagers de magasins en fin de vie, dans le but de les réparer, de les reconditionner et de les remettre en vente. La marketplace de vente est devenue une entreprise à part entière au sein du groupe. L'idée est aussi de promouvoir le circuit court. Les produits réparés sont revendus à proximité, afin de limiter les coûts et les transports inutiles.



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