Faire de la sobriété énergétique le socle d'une transformation ambitieuse

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Faire de la sobriété énergétique le socle d'une transformation ambitieuse

Engagé dans une démarche environnementale ambitieuse à moyen et long terme, Prologis a annoncé récemment un plan de sobriété énergétique pragmatique. Explications avec un des membres du jury des Ekopo Awards 2022, Fabien Gosseaume, Environmental Manager pour Prologis.

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Quels sont les objectifs de Prologis en matière de développement durable ?

FG : Avec près de 5500 bâtiments dans le monde au sein desquels nous accueillons environ 6600 clients, avec l'appui de 2500 collaborateurs, Prologis occupe une position de leader sur le marché de l'immobilier logistique (investisseur, développeur, gestionnaire d'immeubles logistiques). Prologis en France représente 139 actifs et 70 collaborateurs pour environ 3,3 Millions de m² d'activité. Cette position que nous occupons sur le marché de la logistique nous a amenés depuis longtemps à engager une démarche en faveur du développement durable. Depuis plus de 40 ans, Prologis a inscrit le développement durable comme un objectif de développement à part entière. C'est pour cette raison que nous nous sommes fixé une feuille de route ambitieuse avec, en ligne de mire, pour 2025, le déploiement d'1 gigawatt d'énergie solaire sur les toits de nos bâtiments (pour accompagner la réduction de l'impact environnemental des clients), pour 2030, la neutralité carbone des opérations et, à l'horizon 2040, la neutralité carbone sur l'ensemble de la chaîne de valeurs ( Construction, exploitation et opérations).

Pourquoi vous semble-t-il nécessaire de vous fixer des objectifs si ambitieux ?

FG : Nous pensons que c'est justement cette position de leader qui nous y oblige. Nous estimons qu'il est de notre responsabilité de mettre à la disposition de nos clients des produits et des solutions à faible impact. Cela passe par une attention toute particulière accordée à l'innovation. Disposer de bâtiments à faible impact sur le plan de la construction même du bâtiment que de son exploitation par ailleurs. Cela passe par un choix drastique des matériaux les plus sobres en termes d'émissions de gaz à effet de serre, mais facilement réutilisables. Nous pensons par ailleurs que la modernité intrinsèque de nos bâtiments est une promesse de composer et recomposer des usages plus responsables en modulant au plus juste l'utilisation des énergies. D'une certaine façon, Prologis souhaite accompagner, l'ensemble de ses clients dans une démarche plus durable, en jouant un rôle de courroie d'entraînement.

Notamment, depuis 2016, Prologis a investi près de 180 Millions de dollars dans 40 entreprises innovantes et vertueuses dans les nouvelles technologies et a émis 27 obligations vertes depuis 2018 pour aider à financer des projets de conception et d'innovation de bâtiments écologiques.

De l'intention à l'action, quels sont les axes clés qui président au plan de sobriété énergétique de Prologis ?

FG : Au-delà des objectifs de développement durable que nous nous sommes fixés à plus ou moins long terme, nous avons souhaité répondre à l'urgence d'une action en faveur de la sobriété énergétique, lancée par le gouvernement français. Mais, d'une certaine façon, ce plan de sobriété énergétique que nous mettons aujourd'hui en place, est une suite logique à l'ensemble des initiatives qui président à notre action environnementale. L'équation était simple : comment inverser la tendance, dans un temps très court et par rapport à un contexte géopolitique et énergétique complexe. Notre réponse s'articule sur quatre axes que sont l'efficacité énergétique, les mesures de limitation des surconsommations énergétiques, le déploiement d'une mobilité douce pour l'ensemble de nos collaborateurs et le développement d'une forte culture environnementale dans nos équipes.

Dans quelle mesure au-delà des actions quantifiables et mesurables, le développement d'une culture de l'éco-responsabilité au sein de vos équipes est-il primordial ?

FG : Ces actions que je viens de décrire ont vocation à être pérennisées. Les premiers résultats que nous enregistrerons feront l'objet d'une analyse scrupuleuse pour détecter les points d'amélioration acquis et réfléchir à une organisation et un usage différent des locaux professionnels Mais, dans tous les cas, nous avons la conviction chez Prologis qu'une transformation environnementale profonde n'a de sens que si elle s'incarne dans la culture, dans le quotidien de ses collaborateurs.

Quels moyens et méthodes avez-vous déployés pour y parvenir ?

FG : Beaucoup de formations et de sensibilisation bien sûr. Une bonne dose d'information également ! Cela suppose une veille constante sur l'actualité environnementale car il existe beaucoup d'informations erronées qui circulent. Nous souhaitons accompagner nos équipes à décrypter l'actualité pour leur éviter de tomber dans certains pièges et les sensibiliser par exemple au green washing. Enfin, nous laissons également la part belle à l'initiative personnelle. Nous sommes persuadés que l'intelligence collective est une force pour transformer nos usages, nos pratiques et aller toujours plus loin dans notre démarche.

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