Labels RSE, palmarès, indices... Comment choisir ?

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Labels RSE, palmarès, indices... Comment choisir ?
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La Direction Générale du Trésor a diffusé ce 18 février un rapport sur les labels RSE. Porté par la députée Coralie Dubost, ce rapport souligne la multiplicité et l'hétérogénéité des labels.

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Face à cette inflation de labels RSE, les entreprises peinent souvent à se fixer le bon cap. Comment ne pas perdre le nord dans cet océan de solutions ?


Parce qu'une entreprise, sans démarche RSE structurée, est comme un navire sans boussole. Parce que les organisations ne peuvent plus se retrancher derrière l'argument qu'elle " font de la RSE sans le savoir ". Il est temps que l'entreprise rende des comptes vis-à-vis de ses parties prenantes, quant à la manière dont elle fixe ses objectifs RSE, déploie ses engagements et mesure ses efforts envers une société plus responsable et durable !


3 étapes pour choisir sa " boussole "

La solution retenue doit dans tous les cas, tenir lieu de boussole, et fixer le meilleur cap, au regard de la maturité RSE de l'entreprise et de l'ambition qu'elle veut se donner : engagement de progrès qui nourrit la raison d'être et inversement, certification de résultats qui permet de valoriser un classement, approche holistique qui interroge le système managérial et la stratégie globale, ou approche produit pour en faire un facteur concurrentiel différenciant, etc.

L'entreprise doit également se poser la question de la cible d'un tel " awards " : recherche d'un " témoin " thématique, portant sur l'un des piliers de la RSE ? Avec une typologie territoriale, ou encore sectorielle ? Ou bien avec le scope le plus large possible ?

Au-delà d'un " tampon ", cette reconnaissance doit être alignée avec les attentes de toute ou partie de ses parties prenantes :

- Vis-à-vis de ses donneurs d'ordre : c'est valoriser son savoir-être autant que son savoir-faire

- A l'égard de ses salariés : il s'agit de dépasser l'assurance d'être bien au travail, et donner le SENS au travail

- Pour les consommateurs et citoyens : être en capacité de démontrer des pratiques responsables et durables, depuis la conception jusqu'à la production et à la distribution d'un bien ou d'un service

- A l'encontre de ses investisseurs : il s'agit de montrer que le modèle d'affaires est corrélé à la politique RSE, en d'autres termes, que solvabilité rime avec durabilité


Définir une politique RSE : mode d'emploi

Qu'elle ait défini sa raison d'être ou non, adopté le statut de société à mission, qu'elle soit une entreprise du secteur de l'ESS (Economie Sociale et Solidaire), ou une organisation d'intérêt public, le " témoin " RSE devient incontournable pour toute entreprise qui veut démontrer objectivement la pertinence de ses engagements RSE.

En tout état de cause, l'entreprise devra définir le niveau d'ambition qu'elle souhaite se fixer en matière de RSE, au regard de sa maturité et de sa / ses cible(s). Ce travail introspectif sera indispensable pour aligner et partager avec ses parties prenantes sa reconnaissance externe avec sa stratégie globale.

Il sera pour cela nécessaire de respecter une méthodologie scrupuleuse : construction de la chaîne de valeur, identification des parties prenantes, hiérarchisation des risques, formalisation du modèle d'affaires. Ces étapes constituent la méthodologie de la DPEF, définie par la Commission européenne en s'appuyant sur plusieurs standards internationaux : ISO 26 000, principes directeurs de l'OCDE, Objectifs de développement durable (ODD), etc.

Quel que soit son cap, l'entreprise doit éviter dans tous les cas, l'écueil d'une démarche RSE qui viendrait se superposer à son activité. La stratégie RSE doit absolument devenir un fil rouge qui innerve les pratiques managériales au quotidien, à tous les niveaux et dans toutes les activités de l'entreprise.


 
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