Achats alimentaires : les Français demandent plus de transparence selon une étude

Publié par Philippe Lesaffre le - mis à jour à
Bruno Kelzer (unsplash)
Bruno Kelzer (unsplash)

Il y a un an, douze marques alimentaires, à l'initiative de l'entreprise Biofuture, se sont réunies pour fonder l'association En vérité (bientôt rejointes par une cinquantaine d'autres marques). Un collectif qui demande au législateur d'améliorer l'étiquetage afin de garantir une information claire pour les citoyens.

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Le collectif En vérité demande plus de transparence sur l'origine des produits, à l'instar des citoyens à qui elle a posé la question, dans le cadre d'une étude réalisée, en partenariat avec BVA. Une étude qui est sortie il y a quelques jours.

On apprend que 17 % du budget des Français est consacré aux dépenses alimentaires. La plupart (sept répondants sur 10) achètent en grande surface. Quand ils s'approvisionnent, les questionnés expliquent qu'ils vérifient la qualité nutritionnelle, la présence d'additifs ou de pesticides et l'origine des produits. Une information qu'ils jugent utile avant l'acte d'achat. Ils checkent, notamment, la liste des ingrédients, l'indication des labels, les informations au sujet des pesticides... 3 sur 10 se renseignent en outre sur l'appli à succès Yuka.


Or, la plupart se montrent plutôt insatisfaits de ce que l'étude nomme « l'information environnementale » des produits alimentaires. À peine plus d'un Français sur 10 estime être content de ce qu'il ou elle lit sur l'emballage. Trois Français sur 10 font ainsi confiance à la grande distribution ainsi qu'aux marques et aux pouvoirs publics, quand ils et elles sont 8 sur 10, toujours selon l'étude, à accorder du crédit aux commerçants de proximité et aux agriculteurs.

Information au sujet des produits

Que faire, dans ce contexte ? Améliorer l'information disponible à l'achat des produits. Un affichage est nécessaire pour retrouver la confiance du public. Beaucoup disent que ce serait le cas s'ils avaient à disposition une information claire et facile à comprendre. Par exemple, un « planetscore » visant en particulier à indiquer aux consommateurs la présence ou non de pesticides, dont ils et elles ne veulent pas. Les citoyens expliquent soutenir également un élevage respectueux des animaux (bonnes conditions d'abattage, bien-être animal). Ce sont les deux critères les plus cités, les deux engagements les plus demandés. Devant, par exemple, la « préservation de la biodiversité » ou des « ressources ». Qu'un produit soit local ou de saison n'est pas le plus prioritaire, d'après l'étude, en tout cas c'est beaucoup moins important que les autres items.

« Aujourd'hui, note par exemple Sébastien Loctin, dirigeant la société Biofuture, la transition alimentaire indispensable est freinée. D'un côté, par l'incapacité des consommateurs à savoir précisément ce qu'ils mangent, de l'autre par les difficultés des entreprises à valoriser leurs initiatives positives. »

 
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