Atol : Onéo, des paires de lunettes écoresponsables

Publié par Philippe Lesaffre le - mis à jour à
Atol : Onéo, des paires de lunettes écoresponsables

En mars dernier, Atol a sorti des paires de lunettes écoresponsables pour tenter de réduire son empreinte environnementale. "L'industrie optique est polluante", note Olivier Pribile,directeur exécutif de la coopérative.

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A Atol, chaîne d'opticiens lancée en 1970, on se montre conscient des impacts environnementaux de l'industrie optique. La majorité de ses paires de lunettes sont fabriquées en Europe, indique-t-elle. Mais cela ne suffit pas. La marque a lancé, en mars dernier, une collection de paires de lunettes dites écoresponsables.

La promesse : proposer des produits fabriqués dans l'Hexagone, avec un pilotage de la production à Beaune, sa plateforme logistique et siège industriel du réseau. Peinture, design, moulage... Tout provient de métropole, dans le Jura ou encore dans l'Ain. Tout... enfin presque, puisque la charnière visant à plier la branche vient d'Allemagne, près de la frontière (faute de fournisseur implanté en France).

Les montures et le verre sont certifiés Origine France garantie. Cela signifie que la fabrication, le montage ou l'assemblage ont été nécessairement effectués en France, que la moitié, au moins, de la valeur du produit est issu d'un travail réalisé sur le territoire. Et, enfin, que la matière première principale, nécessaire à la fabrication, provient de France. Pour les lunettes Onéo, tout n'est pas 100 % français - du métal norvégien a été nécessaire - mais, « le résultat est là, indique Olivier Pribile, directeur exécutif de la coopérative : on a réduit le transport à 1 800 km, au lieu de 13 000 km ». Pour pouvoir commercialiser une paire de lunettes, il faut souvent parcourir des miliers de kilomètres, des phases de conception (parfois en Asie pour certaines paires) jusqu'au point de vente, en France.


"65 % du chiffre d'affaires de la coopérative est réalisé à partir de produits fabriqués en France"

Les montures plaisent, selon lui : « On a écoulé plus de 10 000 paires sur notre réseau ». En tout, cette collection représente « 5 % des montures vendues sous marque Atol, sur une centaine de milliers d'équipements complets vendus en France ». Néanmoins, veut-il préciser, « 65 % du chiffre d'affaires de la coopérative (soit 400 millions d'euros) est réalisé à partir de produits fabriqués en France (verres et montures), souligne Olivier Pribile. Le reste vient d'Europe, puis d'Asie. L'idée est d'aller encore plus loin ? « La loi 100 % Santé impose aux opticiens notamment de proposer des montures au prix maximum de 30 euros. » Une règle visant à rendre - et c'est logique - plus accessible les coûts des lunettes. « Mais, du coup, cela ne peut pas être des paires d'origine française... »

En tout cas, il est vrai que « l'industrie optique est polluante ». Exemple, il faut 20 litres d'eau pour tailler un verre, et l'adapter à la vue des clients et à la monture (donc 40 litres pour une paire). « On recycle cette matière à 90 % pour s'en resservir, cela paraît en fait logique. » Ne pas gaspiller... Atol s'emploie, en outre, à récupérer les vieilles moutures, celles qui ne servent plus, qu'on oublie au fond des tiroirs, comme les smartphones. Atol incite ses clients à venir leur remettre leurs anciennes paires, peu importe la marque. Elles seront ensuite recyclées, retraitées pour être remises en service en seconde main, pour des personnes dans le besoin, en France ou ailleurs, ou revendues.

 
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