Comment prévenir les situations de burn-out dans les entreprises ?

Publié par Philippe Lesaffre le - mis à jour à
Comment prévenir les situations de burn-out dans les entreprises ?

"Le burn-out, ça n'arrive pas qu'aux autres", assure Nadia Guiny, autrice de L'entreprise papillon. Coach en entreprise, celle-ci aide les sociétés à se transformer pour être davantage à l'écoute des collaborateurs.

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Selon le sondage Empreinte humaine avec Opinion Way, paru en juin 2022 (2 016 salariés français ont été interrogés en juin dernier), plus de 4 salariés sur 10 sont en situation de détresse psychologique. L'étude montre que les plus jeunes, les moins de 29 ans, sont particulièrement exposés à ce phénomène (59 % de la tranche d'âge). Presque une femme sur deux est dans cette situation. Pire : plus de 2,5 millions de personnes sont en burn-out sévère. On l'a vu dans d'autres études, beaucoup veulent partir de leur entreprise, souhaitent avoir un employeur qui partage les mêmes valeurs, et qui agit concrètement pour la préservation du vivant, notamment.

« Le burn-out, ça n'arrive pas qu'aux autres, assure Nadia Guiny, autrice de L'entreprise papillon (paru chez EMS, 2020). Cela concerne même les plus engagés, les plus solides d'entre nous, ceux qui se croient invincibles et testent leurs limites jusqu'au craquage, dit-elle. Celle-ci a contribué à la rédaction de l'ouvrage collectif de Raphaëlle Laubie Nos énergies essentielles, publié en février 2022 aux éditions Eyrolles. Elle explique comment on peut renaître de ses cendres lorsqu'on est dans une situation de détresse et de quelle manière on peut se transformer. Extrait à lire sur Les Échos Entrepreneurs.


Des entreprises papillons

Justement, elle accompagne des entreprises, elle qui exerce en tant que coach en organisation. Elle a notamment aidé la société d'aide à domicile Autonhome à Rouen à muer en « entreprise papillon ». Contrairement à la très grande majorité des entreprises qui fonctionnent sur le modèle de la pyramide hiérarchique, cette organisation a imaginé une alternative au système classique vertical. Antoine Blondel, le fondateur, explique : « De nombreux salariés sont à deux doigts du burn-out. Il n'est pas normal de souffrir au travail et de venir au bureau, une boule au ventre. Dans le monde agricole, là d'où je viens, on note un suicide par jour. »

Et de poursuivre : « Le dirigeant peut écouter les autres, doit faire en sorte que chacun puisse s'épanouir dans ses missions et se sente bien au sein d'un collectif. En tant que 'leader d'une organisation' (terme que je préfère à 'patron'), je m'assure que tout se passe bien et que l'on partage tous la même vision. » Il précise : « Je suis payé grâce aux auxiliaires de vie, sans elles, je ne facture plus. On dit souvent que la confiance n'exclut pas le contrôle. C'est faux. Au sein de mon entreprise, je démontre tout le contraire. J'ai une confiance absolue en mes collaborateurs. On peut gagner en bien-être et en performance sans contrôler. Je préfère le terme de bien-être à celui de 'bonheur au travail'. » Puis : « Je ne leur fixe aucun objectif, si ce n'est de faire au mieux. On doit passer du temps à prendre soin des gens plutôt que d'organiser des réunions afin de déterminer des objectifs. »

 
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