[Etude] Les entreprises françaises s'améliorent en termes de RSE, notamment sur les achats durables

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[Etude] Les entreprises françaises s'améliorent en termes de RSE, notamment sur les achats durables

Selon les résultats de la 4e édition de l'étude "Performances RSE des entreprises françaises et européennes - comparatif OCDE et BRICS", les entreprises françaises se placent dans le Top 3 des meilleures performances 2020 observées sur les pratiques achats responsables.

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Les entreprises françaises confortent leur position sur le podium mondial de la RSE, selon Sylvain Guyoton, Senior vice-president de EcoVadis et Pierre Pelouzet, médiateur des entreprises, qui ont présenté, ce 8 décembre, les résultats de la 4e édition de l'étude "Performances RSE des entreprises françaises et européennes - comparatif OCDE et BRICS" *. Laquelle étude place en 3e position les entreprises françaises en matière de management RSE ainsi que pour leur engagement croissant en faveur de l'achat responsable.

Ces dernières années, ont souligné les rapporteurs, la France a amélioré son classement jusqu'à monter sur le podium mondial en 3e place en 2019. Les résultats 2020 confirment cette troisième place, au coude-à-coude avec les entreprises basées au Royaume-Uni, en Suède, et c'est nouveau, en Italie... Au niveau mondial, sur l'ensemble de l'échantillon Union européenne/OCDE/BRICS, les entreprises françaises, toutes tailles confondues, se classent juste derrière la Finlande (1e) et la Suède (2e). L'Allemagne (15e), premier partenaire commercial de la France, se situe juste en dessous du niveau de la moyenne OCDE (14e). Les Etats-Unis accusent un retard plus important en se plaçant à la 25e place. Les BRICS concluent le classement malgré des améliorations de leurs moyennes.

Les entreprises françaises détiennent aussi la première place mondiale, et à fortiori européenne, sur le thème Social & Droits de l'Homme. Elles sont également dans le Top 3 des meilleures performances 2020 observées sur les pratiques achats responsables.

Le score global France de 54,3/100, est qualité de niveau "adapté" selon l'échelle EcoVadis. Il est supérieur aux moyennes de l'UE (52,5) et de l'OCDE (51) en global et pour toutes les tailles d'entreprises. Les scores RSE des Grandes entreprises (58) et des PME/ETI (53,7) françaises sont supérieurs à ceux de l'UE, respectivement de 52,8 et 52,5.

De 2015 à 2020, la France connaît une des meilleures progressions dans l'Union européenne, derrière quatre pays qui sont en train de combler activement leur retard : Italie (53,6), Belgique (52,9), Espagne (52,9) et Allemagne (50,4). Comme en Italie, en Allemagne et aux Pays-Bas, les progressions en France s'observent autant sur les grandes entreprises que celles de moins de 1000 salariés.

"Cette étude montre encore une fois l'engagement important des entreprises françaises dans le domaine de la RSE", a souligné Pierre Pelouzet, médiateur des entreprises. "Acheter auprès d'une entreprises française, c'est acheter un niveau de RSE de classe mondiale, c'est acheter responsable. La prise en compte du critère achats responsables est importante car, même si cet aspect de la relation économique reste encore peu mis en avant, c'est encore la France qui montre la voie dans ce domaine. Il y a donc toujours une marge de progression."

Les entreprises européennes, les plus avancées en matière d'achat responsable

La répartition par pays au sein de l'Union européenne permet de constater qu'une part grandissante d'entreprises "locomotives" ont déjà atteint le niveau de performance exemplaire (65/100), soit sur l'ensemble des thèmes (environnement, social et droits de l'Homme, éthique et achats responsables), soit à tout le moins sur des enjeux sociaux et environnementaux. Ainsi, 19% des entreprises dans l'Union européenne évaluées en 2020 ont un niveau exemplaire pour les enjeux environnementaux et 21% pour les enjeux sociaux, 13% au niveau global. En France, ces entreprises "locomotives" représentent déjà 19% du total ce qui a un impact positif. Elles sont en effet de plus en plus à être en capacité de tirer les autres vers le haut.

Quelques semaines avant de prendre la présidence de l'UE au 1er janvier 2022, la France assure un rôle moteur pour l'enjeu achats responsables. Elle dispose ainsi d'un atout supplémentaire pour faire adopter la directive sur le devoir de vigilance en matière environnementale et de droits humains dans les chaînes de valeur. L'objectif ? Démontrer qu'un modèle économique européen est possible, basé sur une transformation responsable des entreprises à l'échelle de leurs réseaux et partenaires.

En matière d'achats responsables, parmi les trois grandes régions du monde étudiées, l'Union européenne est clairement en tête avec 42,4 points en 2020... même si ce score demeure très bas au regard des enjeux. Les pays européens concentrent aussi les plus forts taux d'entreprises "locomotives" par pays, constitué pour l'essentiel de grandes entreprises. Ces résultats reflètent les développements réglementaires avancés qui se produisent sur la diligence raisonnable de la chaîne d'approvisionnement et l'importance du levier achats responsables, aussi bien pour les acteurs du public que du privé.

"Ces résultats reflètent la dynamique très positive dans laquelle sont engagées les entreprises françaises. Leurs efforts sur les thématiques RSE s'inscrivent dans la durée, les entreprises françaises gèrent leurs enjeux RSE de manière de plus en plus structurée, a commenté déclare Sylvain Guyoton, Senior vice-président recherche d'EcoVadis. En matière d'achats responsables, parmi les trois grandes régions du monde étudiées, l'Union européenne est clairement en tête en 2020... même s'il reste encore beaucoup de progrès à faire, les entreprises françaises et européenne continuent de montrer leur leadership sur ce sujet qui fera l'objet d'une directive européenne en 2022".

Du score achats responsables au Parcours national achats responsables

Une entreprise ne devient pas championne en achats responsables du jour au lendemain : la notion de parcours est plus pertinente, car elle met en avant la nécessité d'efforts continus. Cette idée de démarche qui s'installe dans la durée, par étape, est justement l'esprit du nouveau Parcours national des achats responsables copiloté par le Médiateur des entreprises et le Conseil national des achats (CNA). Porté par les pouvoirs publics, ce parcours est adossé à la norme ISO 20400 et vise à accompagner les organisations qui s'y engagent.

Les signataires de la nouvelle charte Relations Fournisseurs et Achats Responsables sont ainsi encouragés à s'engager dans une démarche aboutissant à l'obtention du Label "Relations Fournisseurs et Achats Responsables" (RFAR). L'objectif consiste est de garantir des achats "à impact positif", au sens de la définition de la norme d'orientation ISO 20400 : "les achat dont les impacts environnementaux, sociaux et économiques sont les plus positifs possibles sur toute la durée du cycle de vie".

Le Médiateur des entreprises et EcoVadis, tous deux par nature au coeur de la relation client-fournisseur, souhaitent "voir cette dynamique observée statistiquement, s'amplifier en 2022. Ce mouvement qui prend forme encourage ainsi le plus grand nombre d'entreprises européennes à s'emparer de la problématique des achats responsables et participer ainsi à la création d'un écosystème à impact positif le plus large possible."

* La quatrième édition de l'étude Médiateur des entreprises - EcoVadis "Performances RSE des entreprises françaises et européennes - comparatif OCDE et BRICS" s'appuie sur plus de 80 000 évaluations RSE anonymisées entre 2015 et 2020 auprès d'environ 50 000 entreprises dans le monde. Elle permet de tirer les enseignements de six ans d'évaluations RSE d'entreprises de toutes tailles (2015-2020) mais aussi d'observer statistiquement les évolutions sur 2020, première année de pandémie, en comparaison à 2019. Cette étude repose sur l'analyse statistique des scores d'évaluations en RSE anonymisés de près de 50 000 entreprises sur 6 ans, de 2015 à 2020. Les données recueillies ne permettent pas d'observer les effets de la crise de la Covid-19 sur l'état de la relation client-fournisseur. Les tendances sont en effet stables entre 2019 et 2020. La mise à disposition du jeu de données EcoVadis Index 2022 permettra de comparer les comportements des entreprises en 2020 et 2021 afin d'identifier d'éventuels effets sur la relation client-fournisseur lors de la crise sanitaire et économique.

Pour accéder à l'étude, cliquer ici

 
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