Que propose la convention citoyenne pour la métropole de Grenoble ?

Publié par Philippe Lesaffre le - mis à jour à
Que propose la convention citoyenne pour la métropole de Grenoble ?

Après neuf mois de travail, la convention citoyenne pour la métropole de Grenoble a remis son rapport le 14 octobre. Les 100 participants tirés au sort ont cherché des solutions permettant d'aller vers une réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030 et la neutralité carbone d'ici à 2050.

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219 préconisations ont été formulées dans plusieurs thèmes comme l'agriculture, l'alimentation, la mobilité ou encore la gestion des déchets et la sobriété. Parmi les mesures (à retrouver ici), certaines peuvent concerner les acteurs économiques.

Les citoyens demandent que l'on puisse « travailler avec les restaurateurs et les commerces locaux pour mettre les protéines végétales sur le même plan que la viande sur les cartes et dans les rayons ». Ils souhaitent que « les collectivités locales imposent 90 % de produits biologiques dans la restauration collective ». Ils attendent de la métropole qu'elle « favorise l'installation des marchés et des épiceries en circuits courts ». Les citoyens préconisent « le développement de marchés de producteurs bios dans les quartiers "populaires" (avec des prix abordables) », aimeraient que la collectivité mette en place une « signalétique empreinte carbone sur tous les aliments dans tous les commerces ».


Limiter la consommation de déchets

En matière de réduction des déchets, plusieurs pistes. Lors d'événements publics, la métropole de Grenoble pourrait généraliser « l'usage de bouteilles en verre consignées, de fontaines à boissons au lieu de canettes ou de bouteilles en plastique, avec, dans tous les cas, la distribution d'écocups ». Les citoyens soutiennent l'idée de créer des associations et des entreprises dans le but de valoriser « des produits périssables », les invendus des grandes enseignes. Et proposent que l'on interdise « les prospectus publicitaires (excepté pour les associations et les ONG) dans les boîtes aux lettres, à moins que le propriétaire affiche "OK PUB" sur celles-ci » .

On pourrait également « mettre à disposition des locaux sous-utilisés destinés à la vente de produits locaux, tant de l'alimentation que l'artisanat » et ce, « afin de baisser les coûts de commercialisation ». Installer, encore, « des bibliothèques d'outillages et de tous types d'objets dans toutes les communes, couplées à des ateliers de réparation ». La métropole est invitée également à « favoriser et à développer l'installation de repair cafés (a minima un par commune) et communiquer sur leur localisation ». Il faudrait que les habitants puissent, par ailleurs, avoir à disposition « des magasins de récupération de tout type d'objets dans les déchetteries ».

Généraliser le bilan carbone

Du côté des entreprises, des propositions assez fortes : « imposer la régulation de la climatisation dans les entreprises, bureaux et magasins », « limiter la surface des enseignes lumineuses des commerces et les éteindre lorsque le magasin est fermé ». En outre, les citoyens estiment que les entreprises pourraient être contraintes de « réutiliser les emballages et les cartons de livraison entre les entreprises ».

De manière générale, on pourrait « imposer la réalisation d'un bilan carbone (scope 1, 2, 3) pour toutes les entreprises et accompagner les TPE à la réalisation d'un bilan simplifié ». Et « favoriser la création d'entreprises de réparation et recyclage de produits et la vente d'occasion », mais aussi des sociétés « vertueuses pour la fabrication d'objets durables dans un processus de fabrication durable ». La métropole de Grenoble est invitée, enfin, à mettre en place « un réseau d'entreprises qui agissent en faveur de l'environnement, notamment avec un système de parrainage vers les petites entreprises » .

 
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