RSE : les entreprises doivent fournir plus d'efforts selon une étude

Qu'espèrent les consommateurs en ce qui concerne les entreprises ? Sur quels sujets doivent-elles s'engager rapidement ? Pour le savoir, Kantar Insights a lancé en juin dernier sa deuxième édition de son Sustainability Sector Index. 33 000 personnes dans une trentaine de pays, dont 1 000 en France ont été questionnés sur le thème de la RSE. Et les résultats ont été annoncés en cette fin de mois de septembre.

Verdict : en France, les personnes ayant été interrogées souhaitent que les entreprises se focalisent sur les questions sociales, il est vrai qu'elles sont parfois un peu oubliées quand on parle de RSE. A tort, donc, puisque les entreprises sont invitées, comme l'indique l'étude, à se pencher davantage sur les conditions de travail des salariés, des enfants (encore souvent utilisés dans le monde). Également on leur demande de bien proposer « un salaire décent », en tout cas « suffisant pour subvenir (aux) besoins » des uns et des autres.

Priorité sociale... et puis urgence écologique. Les Français interrogés sont exigeants, on le savait. Ils estiment que les organisations ont aussi un rôle important à avoir dans la sauvegarde du vivant. Les entreprises sont invitées à préserver les ressources naturelles, à protéger en somme les océans, les forêts, à limiter la pollution de l'air et de l'eau, à diminuer la consommation de déchets. Sans oublier l'objectif de décarbonation des activités. Les jeunes, en particulier, sont très attentifs à ce type d'engagements. Pour eux, pas de doute, il faut autant se préoccuper de la fin du monde que de la fin du mois. Les deux sont liés.

Les consommateurs veulent plus d'informations pour distinguer les produits durables des autres

Néanmoins, certains - notamment les jeunes - ressentent, si l'on se fie aux résultats de Kantar, une difficulté à agir en fonction de leurs envies profondes. Autrement dit, ils voudraient par exemple acheter davantage local ou recherchent des produits conçus à partir de matières recyclées, mais ils n'y parviennent pas. Soit car « les marques qu'ils aiment ne proposent pas d'alternatives durables », soit pour des raisons de coûts, on se doute. « Les produits plus respectueux de l'environnement sont plus chers » pour 70 % des Français interrogés. D'autres expliquent vouloir « faire plus pour la planète, mais l'augmentation du coût de la vie (leur) en empêche ».

Autre axe d'amélioration pour les acteurs économiques, relève l'étude : l'effort sur la transparence et l'information. Car une majorité déclarent avoir du mal à distinguer les produits vraiment éthiques et bons pour l'environnement des autres. Enfin, une majorité de personnes interrogées sont de l'avis que « les marques ne s'intéressent aux questions sociales que pour des raisons commerciales », ce qui « peut limiter l'impact des initiatives de certains en matière de durabilité ».