Une plateforme pour valoriser les "vins durables"

Publié par Philippe Lesaffre le - mis à jour à
Sophie Boucher (unplash)
Sophie Boucher (unplash)

Avec le site Vinsdurables, Daniel Jourdan entend valoriser les vignerons qui, au travers du travail de leurs vignes, "agradent" le sol des parcelles. Une démarche visant aussi à valoriser les bonnes pratiques et à favoriser l'essor d'une agriculture plus durable.

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Le site « Vins durables » a vu le jour il y a près d'un an et tente, depuis, de se frayer un chemin. Pas une mince affaire, selon Daniel Jourdan, à l'origine du concept. Son idée, en tout cas : mettre en avant le travail de vignerons engagés, aux quatre coins du territoire, qui favorisent l'essor d'une agriculture plus durable. Labellisés bio, ou pas, de nombreux professionnels, de toutes les régions viticoles, ont choisi, pour leurs vignes, de... "chouchouter" le sol. Et ce sont ces derniers qu'il entend valoriser et référencer sur son site de vente, en proposant des bouteilles à la vente à l'unité et des box.

« Ce sont des viticulteurs, dit-il, qui sont entrés dans un cercle vertueux en faisant revenir la vie à l'intérieur du sol. » Pour ce père de viticulteur, à l'origine de la société Colline rose, domicilié à Aix-en-Provence, il n'y a pas de doute : "En faisant remonter le taux de matière organique, utile pour transporter eau et nutriments, on aide les vignerons..." De nombreux professionnels, y compris en bio, tendent à abîmer les sols, de plus en plus appauvris. Et dans lesquels se trouvent, en particulier, de moins en moins d'espèces d'insectes, comme les vers de terre, notamment. Lui l'incite, il faut mettre la main à la terre et noter ce qu'on peut y trouver.

Informer et sensibiliser

Il est temps, car l'érosion desdits sols affaiblit les vignes, elle les expose par exemple aux attaques parasitaires. Il en va de la survie - et de leur activité, quelque part. Pour autant, il est possible de « remonter la pente » et, au travers de cette plateforme, Vins durables, Daniel Jourdan vise en particulier à informer, sensibiliser les acteurs sur le terrain, dans sa région, et au-delà. "Agroforesterie, permaculture, etc. On peut se perdre dans tous ces termes qu'on entend partout. L'intérêt, c'est aussi de former sur les bonnes pratiques, loin des produits chimiques", indique celui qui part à la rencontre des femmes et des hommes dont le travail conduit à « agrader » le sol de leurs vignes et à assurer "la diversité de la vie des sols".

Pour pouvoir les référencer, Daniel Jourdan, actuellement à la recherche d'un partenaire commercial, vient les questionner sur leurs pratiques dans les vignes, notamment pour le labour. Il leur propose de réaliser un bilan... humique, c'est-à-dire visant à « évaluer ce qui entre dans le sol pour y être stocké, et ce qui en sort ». Savoir, en somme, si les sols émettent du carbone, ou non... Et ce, sur une saison complète. Daniel Jourdan utilise un outil en ligne, « Indiciades », qui est issu de l'Institut de l'agriculture durable. « Cela les intéresse, tant mieux », observe-t-il.

 
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