Merlin veut révolutionner le nettoyage

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Anna Click
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En mars 2020, Maxime Giroud crée Merlin, marque de produits nettoyants écologiques en poudre, à constituer soi-même avec de l'eau.

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Après onze années chez Nestlé et une expérience humanitaire en famille à Haïti, Maxime Giroud a décidé de faire bouger les lignes en se frottant aux géants de la grande consommation dans le marché de l'hygiène. En plein confinement Covid-19 en mars 2020, cet entrepreneur engagé crée Merlin, marque de produits nettoyants écologiques -un dégraissant et un détartrant- en poudre, à constituer soi-même avec de l'eau. Il milite pour plus de transparence, pour diminuer l'empreinte carbone de ses produits (0 transport d'eau) et pour limiter au maximum l'impact environnemental en utilisant uniquement des ingrédients d'origine minérale et végétale.

"C'est sûr que si tout le monde s'y mettait, on pourrait avoir un sacré impact ! C'est 150 millions de nettoyant ménagers vendus chaque année, ça fait plus de 100 000 tonnes d'eau transportées, et 7 000 tonnes de plastique jeté. Sans compter l'impact sur la santé...", souligne Maxime Giroud, fondateur de Merlin.

Valorisation de biodéchets

Parmi ses engagements, il y prendre soin de la santé en proposant des formules testées en laboratoire pour être efficaces et sans risque, avec une liste d'ingrédients courte (quatre ingrédients dont trois français et un belge) et claire. Ensuite il essaie de réduire le plus possible l'impact écologique grâce à des actifs à plus de 80% issus d'une valorisation de biodéchets, vendus dans un sachet vrac recyclable qui permet de préparer 10 flacons (soit 6 mois d'entretien), pour éviter les emballages individuels. Les produits Merlin sont labellisés EcoCert.

"Les Français sont toujours à la recherche de solutions moins gourmandes en empreinte carbone, saines et respectueuses de l'environnement. C 'est aussi un marché sur lequel existe une réelle opacité, les fabricants n'ayant pas l'obligation légale d'afficher la totalité de leurs formules, comme c'est le cas dans la cosmétique, avec les alertes que l'on connaît sur les crèmes solaires par exemple", indique Maxime Giroud.

Un modèle inclusif

Par ailleurs, Merlin veut contribuer à son échelle à une société qui valorise les talents de chacun. La fabrication des produits se fait ainsi dans un atelier d'insertion, l'ESAT de Taverny (95) qui accueille plus de 130 personnes en situation de handicap.

Les deux gammes de produits sont distribuées en ligne et en magasin bio, pour l'instant en région parisienne. Maxime Giroud cherche à lever des fonds pour développer Merlin. Objectif : proposer de nouveaux produits et faire connaître la marque.

"On est en train de chercher un moyen fiable de calculer l'impact carbone de Merlin vs les nettoyants ménagers classiques en prenant les bonnes hypothèses pour l'analyse du cycle de vie", confie Maxime Giroud.



 
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