JNPR : spiritueux sans alcool et sans sucre

Publié par Philippe Lesaffre le | Mis à jour le
Alexey Kurilovich (Unsplash)
Alexey Kurilovich (Unsplash)

La marque JNPR imagine des spiritueux sans alcool et sans sucre. Sur l'exploitation normande du frère de la fondatrice, Valérie de Sutter, la société a planté, en ce début du mois de mars, des genévriers, dont les baies sont l'ingrédient phare pour la fabrication du gin.

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Valérie de Sutter a lancé sa marque en 2020. L'idée : proposer des spiritueux sans alcool et sans sucre, alternative pour toutes celles et ceux n'ayant pas envie de s'enivrer à l'apéro. Après une reconversion professionnelle, elle s'est associée avec le bar tender Flavio Angiolillo pour imaginer des recettes à base de plantes et d'épices. Pour ses différentes boissons disponibles à la vente, la marque utilise des notes de pommes, de cannelle, de gentiane, d'orange amère, de poivre, de piment, de cardamone, et encore de gingembre. Surtout, pas de sucre.

Elle se sert aussi de la baie de genièvre, ou « juniper berries » en anglais, terme qui a donné... le nom de l'entreprise, JNPR (à prononcer « juniper »). C'est l'ingrédient phare pour fabriquer du gin. Valérie de Sutter, originaire de Normandie, de préciser : "On trouve l'arbuste en Normandie, mais les baies ne sont pas récoltées, il n'y a pas de culture. Et donc cet ingrédient est encore massivement importé d'Europe de l'Est." Et c'est la même chose pour d'autres produits.

Mais n'y a-t-il pas une action à mener, afin d'utiliser des condiments plus locaux ? Une idée lui trotte dans la tête. Et si elle avait à disposition des genévriers au sein de l'exploitation familiale, en Seine-Maritime ? Autour du manoir de Betteville, dans la commune de Saint-Martin-de-l'If, son frère Marc de Sutter y cultive actuellement des pommes de terre ou encore du blé.


Une plantation en partenariat avec un Esat

Les deux décident assez rapidement de se lancer dans cette aventure, d'autant que l'initiative est intéressante à plus d'un titre. "Les genévriers peuvent servir de haies. Il y en a de moins en moins sur le territoire depuis quelques années." Pourtant, leur présence, sur une exploitation agricole, peut protéger les cultures, en particulier du vent. Et grâce à l'arbuste, on peut lutter contre l'érosion du sol, aussi.

JNPR, pour la plantation de cette plante en Normandie, début mars, a fait appel à l'établissement et service d'aide par le travail Arcaux, une association qui accompagne plus de 200 personnes en situation de handicap. La structure s'occupait déjà de la préparation et de l'expédition de ses commandes.

La récolte des baies s'effectuera dans trois ans.

 
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