Accessibilité du web: encore un effort à fournir

Publié par Philippe Lesaffre le - mis à jour à
Glenn Carstens Peters (unplash)
Glenn Carstens Peters (unplash)

La majorité des sites web et des applications mobiles ne sont pas accessibles aux personnes en situation de handicap. Plusieurs raisons poussent les administrations publiques, mais aussi les acteurs privés, à sauter le pas de l'accessibilité.

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12 millions de Français sont touchés par un handicap en France, que ce soit moteur, sensoriel, psychique ou encore mental (sans compter les maladies invalidantes). Or, 90 % des sites internet ne sont pas accessibles, c'est-à-dire que les interfaces, les applications ou les plateformes ne peuvent être correctement utilisées par les personnes en situation de handicap.

Les mentalités évoluent lentement, la réglementation aussi. Une directive européenne en 2016 demandait que les pages web des administrations publiques soient accessibles à l'ensemble des citoyens à partir de 2019 et 2020. Ces dernières, par ailleurs, ont à indiquer clairement leur niveau d'accessibilité (comme ceci). En 2025, une bonne partie des acteurs privés devront également s'y plier. Notamment les entreprises de grande taille et des secteurs jugés stratégiques, comme la santé et les transports. "Concrètement, il s'agit de faire en sorte, par exemple, que les contrastes soient suffisants, que tout peut être utilisé au clavier, à la souris ou au tactile ou encore que le dispositif du lecteur en braille soit disponible", indique Olivier Nourry, directeur accessibilité d'Access First, qui appartient à la société Be Player One.

Pour l'attractivité

Cette dernière forme les acteurs sur ce sujet et les aide à proposer des plateformes numériques accessibles à tous. Autant les organismes publics, comme les collectivités locales ou les ministères, que des entreprises privées, volontaires et engagées sur les questions d'inclusion.

Plusieurs raisons les poussent à sauter le pas de l'accessibilité. D'abord, l'idée de se conformer aux règles en vigueur. En outre, cela peut être effectué dans le cadre d'une stratégie de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Et puis il en va de leur image de marque. « Pour un assureur, ne pas proposer de plateformes accessibles revient à se priver de potentiels clients et à ne pas pouvoir leur proposer leurs services », poursuit Olivier Nourry.

Selon lui, ce n'est pas si « compliqué en soi » de s'engager sur le terrain de l'accessibilité. « La technologie (et notamment le langage de base des pages web, le HTML), afin que tout soit accessible aux personnes en situation de handicap, intègre les fonctionnalités nécessaires. » Encore faut-il que les équipes de développeurs sachent comment les utiliser et les mettre en place...

 
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