Cointreau vise à "préserver les terroirs"

Publié par Philippe Lesaffre le - mis à jour à
Cointreau vise à 'préserver les terroirs'

« J'aime mettre en valeur ce que la nature m'offre », indique Carole Quinton. Depuis six ans, elle travaille comme maître-distillateur pour Cointreau, une liqueur créée en plein milieu du 19e siècle.

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Son objectif est de "conserver l'héritage du fondateur Édouard Cointreau". Carole Quinton précise qu'elle est presque « l'ange-gardien de la maison », toujours située du côté d'Angers. C'est-à-dire que l'agronome de formation suit toutes les étapes de conception du produit, « du verger d'oranger jusqu'au verre de dégustation une fois que le produit est fini ». En gardant en tête cette idée du créateur de la liqueur : « Rechercher l'équilibre parfait entre l'écorce de l'orange douce et l'orange amère. »

Les années ont passé, et la « maison » a bien grandi. Coté en Bourse, le groupe Rémi Cointreau produit chaque année 19 millions de bouteilles. À Ekopo, Carole Quinton précise vouloir "préserver les terroirs". Cointreau travaille avec plus de mille petits producteurs d'oranges amères en Tunisie, mais aussi avec un grand domaine de 8 000 hectares au Brésil, à São Paulo. Cointreau achète en outre des oranges douces au Ghana, au Maroc et en Espagne. « La diversité des cultures est importante pour assurer la qualité de la recette », dit-elle.


"On progresse"

Cointreau précise, dans son rapport annuel que 64 % des terroirs sont d'ores et déjà « engagés dans des certifications d'oranges » (global G.A.P. ou Rainforest), que 55 % des nouveaux fûts sont issus de forêts durablement gérés. En 2025, le groupe ambitionne d'arriver à 100 % pour tous ces éléments. « On n'est pas parfaits, mais on progresse petit à petit, on est sur le bon chemin », assure la marque, consciente du changement climatique - les épisodes de sécheresse et de chaleur qui se multiplient.

D'autant que tout cela impacte la matière première. Ainsi, depuis deux ans, Cointreau s'investit dans la recherche et collabore notamment avec l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) de San-Giuliano en Corse et participe à l'entretien de 1 200 espèces de citrus (genre de plantes donnant ce qu'on appelle les agrumes) sur 13 hectares pour étudier leurs propriétés. In fine, afin de trouver un moyen aux plantes de « mieux tolérer les maladies » (dixit Carole Quinton), d'améliorer leur production. L'enjeu est de se préparer aux aléas météorologiques du futur.

Le groupe, en outre, vise à réduire son impact environnemental de l'autre côté de la chaîne. Vu en particulier qu'un tiers du bilan carbone est lié aux contenants en verre et au packaging. Par exemple, la liqueur Cointreau est servie dans des bouteilles fabriquées avec deux-tiers de matériaux recyclés. « On ne peut pas aller plus loin en raison de la disponibilité du verre recyclé », précise Carole. Sachant que cela a aussi été envisageable en raison de la couleur... ambrée de la bouteille.

 
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