De plus en plus d'entreprises B Corp en France

Holson, Greenly, Truffaut, First Sentier Investors, Nespresso... Les annonces se succèdent. Des entreprises obtiennent la certification B Corp et l'annoncent fièrement. C'est vrai que le sésame vient récompenser un travail de plusieurs mois, en général. Car le label est considéré comme l'un des plus exigeants et témoigne d'un engagement certain des sociétés, en matière sociétal et environnemental et en ce qui concerne la gouvernance des organisations.

Concrètement, pour faire partie de la communauté B Corp, il convient d'évaluer ses performances sociales et environnementales dans sa globalité. Concrètement, les sociétés ont à répondre à 200 questions. Tout doit être analysé au niveau des impacts écologiques engendrés par les activités économiques, directes et indirectes, desdites compagnies. « On nous interroge également sur les collaborateurs, sur la gouvernance mise en place, indiquait en avril dernier Alban Mayne, cofondateur de Beauty Disrupted. Combien d'employés ? Combien sont-ils payés ? L'égalité entre les femmes et les hommes est-elle respectée ? L'entreprise est-elle dirigée par une personne ou de manière collective ? L'entreprise traite-t-elle ses clients avec soin ? »

Au minimum 80 points

Autant de questions auxquelles il faut répondre. Sans oublier de prouver ce qui est déclaré. Pas toujours évident. « C'est cela qui est long et complexe", précise Karel Bollen, de Greenly. Exemple : la pollution de l'air. Pas évident de la mesurer quand une société loue un espace et n'est pas propriétaire. Ensuite, le dossier est audité par une équipe de B Corp, avant de passer en commission, qui voit si l'entreprise est éligible, ou non.

Les réponses au questionnaire donnent des points. Sur 200 possibles théoriquement, il faut au minimum 80 points (sachant qu'une entreprise en a en moyenne 50). Près de 250 sociétés ont eu le label, pour l'heure dans l'Hexagone (5 800 entreprises dans le monde). Des entreprises de tous les secteurs et de toutes les tailles. Des entreprises dont le degré d'engagement est au final variable. Comme l'atteste le score obtenu, qui est d'ailleurs rendu public. L'objectif est là : obtenir la certification n'est pas une fin en soi, mais « le début d'un chemin », disait Allon Zeitoun, directeur général de Naturalia en 2021.

Progresser, encore et toujours. Et le dire, pour faire connaître ses ambitions et les initiatives prises pour limiter ses impacts. Tant auprès des clients que des parties prenantes. Enjeu important, d'autant que de nombreux citoyens déclarent ne pas connaître ce qui est fait du côté des organisations...