Le collectif Permaentreprise voit le jour : "Les employeurs n'ont plus le choix"

Publié par Philippe Lesaffre le | Mis à jour le
Le collectif Permaentreprise voit le jour : 'Les employeurs n'ont plus le choix'

"Les entreprises ont à se réinventer" : Thomas Breuzard et Sylvain Breuzard, auteur de "Permaentreprise - Un modèle viable pour un futur vivable", lancent le collectif Permaentreprise pour faire connaître le modèle de développement, imaginé pour leur entreprise Norsys.

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Le 28 septembre, Sylvain et Thomas Breuzard lancent le collectif Permaentreprise. L'idée : mieux faire connaître le modèle de développement qu'ils ont imaginé pour leur entreprise Norsys (entreprise de services numériques de 600 personnes). « On ne veut pas un cercle fermé de permaentreprises, indique Thomas, directeur de la permaentreprise à Norsys, mais on souhaite créer un terrain d'expression entre ceux qui font et ceux qui veulent faire. » But de l'opération : que la méthode essaime, et que de plus en plus de sociétés s'en saisissent, puissent se former pour en former d'autres, en somme. Car, ajoute-t-il, « il faut que ça bouge au niveau des entreprises. Il est urgent qu'elles se réinventent, et ce n'est pas avec la RSE qu'on va y arriver », indique Thomas Thomas, qui a démarré sa carrière dans le conseil en développement durable. Pendant huit ans, il a accompagné, grands groupes et PME dans la définition et la mise en oeuvre de leurs stratégies RSE.

Il le voit, de plus en plus d'entreprises, notamment de petites tailles, « font des choses ». Or, il y a encore de nombreux points de blocage, nombreux sont ceux à ne pas savoir par quoi commencer. Oui, la bifurcation d'une société est compliquée à mettre en place, à piloter, Thomas en convient. D'où l'idée de rassembler les acteurs de bonne volonté, conscients des enjeux et de l'urgence climatique. Et de former, jamais cesser.

"Les entreprises ont intérêt à s'y mettre"

Cette année, également, Norsys, B Corp depuis 2019, entreprise à mission, a lancé des sessions de formations de quelques jours pour sensibiliser aux volontaires l'application de la permaculture au monde de l'entreprise. À savoir, se baser sur trois principes éthiques indissociables, "prendre soin des humains", "préserver la planète", "se fixer des limites et partager les surplus". Trois principes sur lesquels une entreprise se repose et qui permettent de déterminer une raison d'être, des enjeux, "qui sont les piliers de la stratégie de l'entreprise", dixit Thomas Breuzard. Et puis les projets et les objectifs d'impact, comme les émissions carbone, l'écart salarial et le partage des richesses, indispensables.


"De plus en plus de personnes s'y intéressent et s'inscrivent pour suivre la formation..." Pour Thomas, également coprésident - depuis peu - de l'association B-Lab France (structure portant la communauté B Corp), en compagnie de Camila Garcia Quijano (de Blédina, marque de Danone), les employeurs comprennent qu'ils n'ont plus le choix, qu'ils ont intérêt à réellement changer pour continuer d'attirer les talents, jeunes ou moins jeunes. Pour qui il est essentiel qu'une société s'y mette vraiment, sans quoi ils refusent d'y être embauchés ou ils demandent à aller voir ailleurs. C'est qu'après la pandémie, après cet été de canicule et de sécheresse, beaucoup de citoyens ont saisi qu'il y avait urgence. Et qu'il fallait se bouger. Et, surtout, ça marche : une entreprise qui se transforme y gagne d'un point de vue économique, c'est indéniable.

 
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