L'avenir prometteur des protéines végétales

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L'avenir prometteur des protéines végétales

Le jour du dépassement 2021 a été décrété le 29 juillet dernier. Soit presque un mois plus tôt qu'en 2020. L'agriculture et la consommation de viande sont les deux facteurs les plus polluants au niveau mondial. Un nouveau mode d'alimentation peut être une solution au dérèglement climatique.

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L'humanité est donc à crédit jusqu'à la fin de l'année. Cet emballement pourrait, selon les calculs du Fonds mondial pour la nature (WWF), être retardé de 17 jours si la population mondiale réduisait de moitié sa consommation de viande. Responsable d'une partie de la déforestation mondiale, l'exploitation animale entraîne une empreinte carbone centaine, selon les données de WWF.

Protéines animales : un surcoût environnemental

Passer de l'animal au végétal en matière d'alimentation est un enjeu de lutte contre le dérèglement climatique. Couplée avec l'augmentation de la population mondiale, ce changement de paradigme alimentaire est nécessaire. " En raison de l'augmentation de la population mondiale et de la richesse croissante, la consommation de viande devrait encore augmenter de 75 % dans le monde d'ici à 2050. Si nous prenons le développement durable au sérieux, nous devons donc réagir rapidement et résolument en proposant des protéines alternatives à la volaille, au porc et au boeuf ", déclare Tim Bachmann, gestionnaire de portefeuille du fonds DWS Invest ESG Climate Tech, qui investit dans les entreprises à impact environnemental limité. L'expert ESG affirme que " chaque année, entre 150 et 300 milliards de dollars US sont susceptibles d'être injectés dans de telles stratégies d'adaptation ".

L'élevage intensif tel que nous le connaissons aujourd'hui nécessite de nombreuses ressources notamment pour nourrir le bétail. " D'énormes quantités de soja et de maïs doivent être expédiées comme aliments pour animaux depuis les zones cultivées, notamment en Amérique latine, par fret maritime vers les principaux importateurs comme la Chine et les États-Unis ", détaille Tim Bachmann. Selon une étude du GIEC parue en 2019, la viande est l'aliment qui a le plus d'effet négatifs sur l'environnement. Trois kilogrammes d'aliments sont nécessaires pour produire seulement 500 grammes de viande, ce ratio n'étant donc pas tenable sur le long terme.

Des alternatives végétales

Le gérant de portefeuille voit en l'alternative de la culture de champignons comestibles une porte de sortie de ce système alimentaire. Ces substituts protéiques comme le shiitake, les champignons de Paris et d'autres sont très économiques en ressources nécessaires : 100 grammes de champignons comestibles n'ont besoin que de 0,2 kilowattheure d'énergie pour être produit contre sept kilowattheures pour 100 grammes de viande.

La transformation des systèmes alimentaires devient une priorité politique et doit s'inscrire comme urgente aux yeux des décisionnaires. Avec la participation du CIRAD, le sommet des Nations Unies sur le changement de ces systèmes se tiendra en septembre à New York pour engager cette transformation au niveau mondial.

 
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