Comment SCOP3 encourage le développement de la seconde main

Publié par Philippe Lesaffre le - mis à jour à
Comment SCOP3 encourage le développement de la seconde main

La société SCOP3 invite collectivités, associations et entreprises à opter pour du réemploi plutôt que du neuf, en achetant, vendant ou donnant les meubles et les équipements dont elles veulent se séparer.

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Les entreprises, de plus en plus, prennent conscience de leur impact. Et tentent de le réduire, parfois sous la pression des consommateurs, parfois sous la pression des collaborateurs. Et cela peut passer par leur environnement, à savoir le mobilier et les équipements des locaux, des bureaux, des open spaces. Justement, certaines entreprises, désormais, renoncent à acheter du neuf. Et parient sur les meubles et les appareils de seconde main, reconditionnés, quand elles aménagent ou réaménagent leur antre, quand elles souhaitent renouveler l'agencement, les équipements.

En tout cas, l'entreprise SCOP3, créée en 2021 par Frédéric Salles et Sophie Scantamburlo-Contreras à Montpellier, encourage les acteurs économiques, tant les associations, les collectivités que les sociétés en France, à sauter le pas. Une plateforme a été lancée pour les inciter à acheter, donner et vendre des équipements professionnels d'occasion. « Vinted, BackMarket, Le Bon Coin... La seconde main est déjà tendance dans la sphère privée, elle pourrait l'être au niveau professionnel également », estime Sophie Scantamburlo-Contreras, dont la structure fournit aux entreprises une solution afin d'éviter que les meubles finissent tout simplement à la benne.


Limiter son empreinte carbone

Elle propose également aux bénéficiaires de mesurer les tonnes de CO2 qui n'ont pas été émises grâce à leur réemploi (le calcul prend en compte l'ensemble du cycle de vie du bien, de la fabrication, polluante, impactante, au recyclage). Et de leur fournir une attestation... qui peut être appréciable dans le cas où l'entreprise vise à limiter son empreinte carbone et environnementale, dans le cadre d'une stratégie RSE globale. Au passage, de plus en plus de sociétés mesurent leur bilan carbone – non pas par contrainte, mais par choix.

Sur SCOP3, plusieurs possibilités : on peut vendre les équipements dont on ne va plus se servir, une manière de gagner un peu d'argent, ou les donner à une association. 60 % des utilisateurs de la plateforme (70 % d'entreprises et 30 % d'associations) privilégient la deuxième option, qui a le vent en poupe. « Les entreprises veulent se rendre utiles, et il y a cette satisfaction d'avoir évité de jeter les meubles et d'avoir apporté de l'aide à une association... », indique Sophie Scantamburlo-Contreras.


Acheter des équipements pas chers

SCOP3 est là également pour répondre aux questions des utilisateurs, et sensibiliser. "C'est vrai que la filière de seconde main est encore méconnue, pourtant, elle permet de favoriser le développement d'une économie circulaire." Quand les « déchets » des uns deviennent les ressources des autres. Sur SCOP3, les entreprises peuvent aussi acheter des meubles, des équipements, d'occasion mais de bonne qualité. De nombreux préjugés ont la vie dure. « Certains pensent encore à tort que la seconde main ne concerne que des équipements abîmés, qui ne sont plus à la mode. » Or ce n'est pas vrai... « Les bénéficiaires peuvent ainsi récupérer des bureaux ou des appareils et économiser une certaine somme d'argent. »

 
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