La convention des entreprises pour le climat présentera ses mesures à la rentrée

Publié par Philippe Lesaffre le - mis à jour à
La convention des entreprises pour le climat présentera ses mesures à la rentrée

Pendant plusieurs mois, 150 représentants d'entreprises ont réfléchi à une série de mesures visant à permettre aux sociétés de réduire leur impact écologique.

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Il y avait des porte-parole de Bouygues Immobilier, de la brasserie Pietra, de Faguo, de Foodchéri, de Heineken ou encore du groupe Pierre et Vacances... Prenant modèle sur la (célèbre) convention citoyenne pour le climat, 150 entrepreneurs et entrepreneuses (voir la liste), de tous les secteurs, de toutes les tailles, engagés pour la protection de la planète à des degrés variés, se sont rassemblés, pendant plusieurs mois, pour identifier et formuler des propositions visant à limiter l'impact environnemental des organisations. Il s'agit en particulier de trouver le moyen de réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. Au final de diminuer le gaspillage des ressources. Surtout : de « réconcilier le monde économique et le vivant », comme l'écrit la Convention des entreprises pour le climat (CEC) sur son site.

Début juillet, les participants de la CEC, imaginée au départ par Eric Duverger, cadre chez Michelin, ont voté pour une série de mesures. Des mesures qu'ils ou elles présenteront au gouvernement, ainsi qu'au Parlement, à la rentrée. Ces recommandations auront aussi une traduction juridique (notamment en vue de les transmettre à l'Assemblée nationale et au Sénat), comme cela a été le cas pour la Convention citoyenne pour le climat.

Sensibilisation et rénovation thermique

Parmi les recommandations, déjà, il y a cette volonté de former obligatoirement les comités de direction puis les salariés des entreprises aux enjeux du climat et de la biodiversité (au moins 20 heures). Avant l'action, la sensibilisation semble en effet nécessaire.

Les 150 demandent que toutes les entreprises de plus de 50 collaborateurs s'engagent à réaliser des bilans carbone complets, prenant en compte l'ensemble des activités directes et indirectes de l'entreprise (scope 3). Pour l'heure, c'est le cas pour les structures de plus de 500 personnes en ce qui concerne leurs émissions directes de gaz à effet de serre (scope 1), ainsi que de celles liées à leur consommation d'énergie (scope 2), mais les compagnies n'ont pas à évaluer leurs émissions indirectes incluant le cycle de vie de tout produit (scope 3) .


Pour eux, il faudrait également avancer sur la rénovation énergétique des bâtiments. Les entrepreneurs proposent de lancer "MaPrimeRénov'Entreprises". Et aussi de concevoir un indice obligatoire afin d'évaluer si les produits non alimentaires, conçus par les entreprises, sont vraiment réemployés, réparables, recyclables (R3). Autre idée : "Conditionner la rémunération des dirigeants à la réussite de critères environnementaux préalablement fixés". Il n'y a pas que le profit dans la vie, il y a aussi les impacts qu'engendrent les activités économiques qu'il faut diminuer, et, en ligne de mire, les impacts positifs sur la société. Le CEC recommande, en outre, d'avancer vers « la disparition des niches fiscales nuisibles à l'environnement ». Autant d'idées qu'ils auront à présenter et à défendre à la rentrée devant les ministres et les élus.

 
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