Agricool poursuit son développement

Publié par le | Mis à jour le
Agricool poursuit son développement

À la fois local et respectueux de l'environnement, le système agricole d'Agricool développe une offre de produits locaux.

Je m'abonne
  • Imprimer

Créée en 2015 par Guillaume Fourdinier, Agricool propose un système agricole en huit clos, dans des containers autosuffisants. Voulant retrouver l'alimentation connue dans son enfance, Guillaume Fourdinier a eu l'idée d'Agricool pour récréer une offre urbaine locale de produits sains et frais. Il y a six ans, l'offre de produits locaux commençait à devenir un enjeu pour les consommateurs, mais depuis la pandémie de Covid-19, la consommation de produits locaux est devenue de plus en plus prégnante. Les distributeurs se sont emparés de la problématique dans leurs stratégies mais en réalité, l'offre locale correspond à seulement 2% de l'offre globale selon le co-fondateur d'Agricool. " Tout le monde en veut mais il n'y a pas assez d'offre sur le marché ", déclare-t-il. Pour pallier à ce manque, lui et son équipe ont mis au point un système agricole hydroponique utilisant l'eau de manière optimale, un modèle bien plus rentable et économe en énergie qu'une agriculture classique, le tout en plein milieu de la ville.

Ramener l'alimentaire en ville

Agricool a eu pour pari de recréer les écosystèmes nécessaires selon les produits. En utilisant des containers de marchandises de la " dernière chance " -car trop usés ou risqués de les faire repartir pour du transport de marchandises-, l'équipe d'Agricool a mis en place à l'intérieur de ces containers de véritables écosystème autonomes. " On remplit le fond du container avec un substrat pour y mettre les graines, avec un circuit fermé pour l'eau et les nutriments. Il n'y a jamais de purge, l'unique eau consommée l'est par la plante, on peut produire en utilisant 90% moins d'eau contrairement à l'agriculture classique qui nécessite une énorme quantité d'eau pour alimenter les cultures ", explique Guillaume Fourdinier.

A chaque plante ses besoins

Chaque paramètre est contrôlé et reconstitué selon les nécessités spécifiques des plantes à cultiver : " On recréer aussi la lumière avec des leds, grâce aux nombreuses recherches en développement, on s'est rendu compte qu'on n'avait pas besoin de recréer la lumière du soleil mais seulement les besoins de la plante en question ", détaille le co-fondateur. Pour ne pas rendre l'écosystème reconstitué inerte et supprimer l'utilisation de pesticides, Agricool installe des insectes utiles aux plantes dans les containers afin de protéger les plantes qui y poussent. Le système développé par Agricool nécessite une logistique et des logiciels informatiques complexes, mis en place pour pouvoir répondre et surveiller la ferme à distance et intervenir si besoin.

Un seuil de rentabilité assuré

Agricool des fraises, du basilic, de la salade, de la coriandre ou encore du persil. Ces cultures ont été choisies après de nombreux tests pour savoir si cette technique était efficace pour ces produits. " On arrive à produire 100 fois plus au mètre carré qu'un champs, 10 fois plus qu'en serre, avec peu d'eau, peu d'énergie, sur place ", affirme Guillaume Fourdinier.

Pour le consommateur, c'est la garantie d'un produit ultra frais puisque distribué le lendemain de la récolte, comparé à quelques jours pour d'autres types d'agriculture, surtout à Paris. Distribués dans une centaine de magasins Carrefour et Monoprix d'ici la fin de l'année, les produits Agricool assurent une offre locale et saine aux consommateurs.

Un savant mix des techniques agricoles

Cependant, tous les produits et cultures ne sont pas rentables via cette technique. " Il faut calculer le prix de production, le coût écologique, notre conclusion est que nous ne pouvons pas utiliser le même modèle pour tous les produits. Pour les pommes de terre par exemple, cela reste plus logique qu'elles poussent dans la terre, mais tout produire en hydroponie n'a aucun intérêt et ne fonctionnerait pas ", indique Guillaume Fourdinier.

L'équilibre alimentaire et plus précisément la résilience alimentaire ne passe pas par un seul type d'agriculture. " Une ville comme Paris a une autonomie alimentaire de quatre jours actuellement ", affirme le fondateur d'Agricool. Il ajoute qu'il faut trouver un équilibre entre toutes les techniques agricoles, ne pas remplacer un modèle par un autre mais vraiment appliquer la meilleure solution à une situation, un environnement et une demande précise.

" Plus qu'urbaine, c'est une agriculture locale qu'il faut mettre en place. Il ne faut pas opposer les modèles, plusieurs techniques peuvent et doivent coexister pour arriver à un équilibre alimentaire et productif ", conclut-il.

 
Je m'abonne

NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles

La rédaction vous recommande

Retour haut de page